Communiqué de presse France Police du 12 février 2016

Le 6 février dernier sur la ville de Calais, s’est tenue sans l’autorisation de la préfecture une manifestation ayant pour objet d’alerter sur l’immigration à l’occasion de laquelle le général Piquemal fut interpellé du fait de sa participation à celle-ci, après les appels à dispersion prévus par les textes en vigueurs.

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Si l’intervention des fonctionnaires de police fut parfaitement régulière d’un point de vu légal, l’on peut trouver discutable la différence de traitement qui existe entre la rigueur réservée à cette manifestation, et celle habituellement réservée aux groupes d’extrême gauche notamment les « No Border » saccageant régulièrement les centre-villes, agressant les représentants des forces de l’ordre, qui se réunissent le plus souvent sans déclaration préalable ni autorisation préfectorale.

En plusieurs années de services, bien des policiers présents en cette journée du 6 février furent interloqués par cette gestion des plus strictes, alors qu’ils n’ont jamais constaté que l’on appliquât, ne serait-ce qu’une seule fois à un groupuscule d’extrême gauche, la disposition prévoyant une dispersion forcée après les sommations d’usage d’un attroupement ou d’une manifestation non déclarée ou interdite à Calais en faveur des migrants.

L’institution policière n’étant et ne devant pas être un outil politique dans une démocratie qui se respecte, le syndicat France Police dénonce cette iniquité devant l’application de la loi, contraire aux articles premier et quatrième de la constitution du 4 octobre de 1958, ainsi qu’aux articles premier et second de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.

Le syndicat France police demande à ce que les règlements et lois en vigueurs soient appliqués uniformément, sans qu’aucun traitement préférentiel ne soit accordé selon la couleur politique des personnes mises en cause.

Damien Monchau, CRS