Vous êtes plusieurs collègues à nous reprocher de ne pas avoir été assez audible suite à l’attentat de Magnanville.
Nous avons fait le choix de faire un unique communiqué de presse suite à l’attentat.
Pourquoi ?
Lors des dernières élections professionnelles au sein du ministère de l’Intérieur en décembre 2014, France Police avait été le seul syndicat à avoir mis spécifiquement l’accent sur une menace terroriste éminente en France.
Suite aux attentats de janvier et de novembre 2015, France Police avait proposé une série de mesures fortes, capables de mieux protéger les Français et les policiers du risque terroriste.
Lors des dernières élections professionnelles, nous n’avons pas été entendu par les collègues.
Seuls 3400 fonctionnaires ont porté leurs suffrages sur nos listes, les autres préférant voter massivement pour les syndicats majoritaires de l’Establishment qui soutiennent de manière inconditionnelle, tant officiellement, qu’implicitement, les politiques laxistes ayant conduit au massacre de ce couple de fonctionnaires.
Suite aux attentats de 2015, nous n’avons pas été entendu par le gouvernement.
Toutes les mesures proposées par France Police ont été balayées par des politiques totalement déconnectés du réel qui ne comprennent rien aux questions de sécurité.
Par respect pour nos collègues assassinés, leurs familles et leurs proches endeuillés, nous n’avons pas souhaité faire de récupération en nous montrant partout, contrairement à certains.
L’indécence a ainsi atteint son paroxysme sur le plateau de BFM TV qui a choisi d’inviter le secrétaire général de la CGT Police pour s’exprimer sur l’attentat de Magnanville.
Un grand moment de télé-poubelle, surtout lorsque le secrétaire général de la CGT Police a rendu un vibrant hommage à la mémoire de nos collègues assassinés, pendant que sa confédération incite les casseurs et ses adhérents à tuer du flic.
L’honneur des militants France Police, c’est précisément de ne pas se vautrer dans cette boue.
Le refus d’un policier anonyme en civil de serrer la main du chef de l’Etat et de son Premier ministre à mil fois plus d’impact sur l’opinion publique que la parole galvaudée de syndicats de police totalement discrédités ayant accompagné toutes les politiques destructrices de notre système de défense intérieure.