Après la vague d’attentats qui vient de frapper le pays et les discours politiques ayant suivi, on pouvait s’attendre à un changement de cap en matière de lutte contre l’Islamisme radical conduisant au terrorisme.
Christiane Taubira, Jean-Luc Mélenchon, Cécile Duflot, Pierre Laurent et consors peuvent souffler ; Manuel Valls ne fera finalement rien.
Toujours la même sémantique et les mêmes réponses stériles.
En tant que syndicat de police, on ne peut que se féliciter de voir nos effectifs augmenter et nos moyens matériels s’améliorer, certes.
Mais la finalité est de mieux assurer la sécurité de nos compatriotes et les mesures annoncées n’auront aucun effet à courts, moyens ou longs termes.
Lorsque la police sera dotée des mêmes moyens et armes que des soldats en opération dans le Sahel ou en Afghanistan, quel sera le programme ? Jouer à la guerre dans les rues de Paris ? FAMAS contre AK47 ?
Le constat de Manuel Valls est juste et précis. Oui, il existe des ghettos à l’intérieur desquels des gangs de narcotrafiquants en lien avec l’Islam radical imposent un apartheid territorial, social et ethnique.
Au grands maux, les grands remèdes ? Non. Aux grand maux, les mesurettes !
Où sont les places de prisons à construire pour incarcérer les djihadistes ? Où est le rétablissement des contrôles systématiques aux frontières ? Où sont les mesures destinées à casser cet apartheid ?
Plutôt que de surveiller les djihadistes, pourquoi ne pas les incarcérer ou les expulser ?
Plutôt que d’empêcher les Français d’aller combattre en Syrie, pourquoi ne pas leur payer un billet aller simple pour Alep ?
Plutôt que de se lamenter sur les ghettos, pourquoi ne pas plutôt envoyer les services de police et de gendarmerie saisir l’argent, la drogue et les armes qui s’y trouvent ; véritable carburants de l’apartheid et mettre en prison ceux qui se livrent à la ségrégation territoriale, sociale et ethnique ?
Tout simplement peut-être parce que ces mesures nécessiteraient un peu de courage politique ?