Y a-t-il eu défaillance dans la sécurité à Nice ? Bernard Cazeneuve doit-il démissionner ?
L’ultra-sécurisation des sites sensibles ne peut être, à elle seule, une réponse suffisante face à la menace terroriste.
D’ailleurs qu’est-ce qu’un site sensible ? Les terroristes peuvent frapper n’importe où, n’importe quand. Tous les rassemblements de personnes sont potentiellement des cibles, y compris les écoles ou les centres commerciaux.
Il est impossible de tout parfaitement sécuriser.
Dans ce contexte, la première des priorités doit être de limiter le risque terroriste en neutralisant, par tous moyens légaux, les personnes susceptibles de commettre des attentats en France.
Or, ce gouvernement a fait exactement l’inverse.
Les pouvoirs publics ont interdit aux djihadistes français ou étrangers vivant en France de partir combattre en Syrie ou en Irak en leur retirant leurs passeports ou en les arrêtant aux frontières pour les maintenir contre leur gré en France.
Dès lors, ces terroristes ont mené le djihad là où ils étaient, c’est à dire en France.
Concernant les djihadistes français ou étrangers vivant en France partis combattre en Syrie ou en Irak, ils ont été accueillis à leur retour sur le sol français à bras ouverts par les pouvoirs publics avec des fleurs et une armée de psychologues après avoir décapité des civils et s’être livrés au commerce et au viol de jeunes enfants aux côtés de Daesh.
Face à de tels agissements, la justice française s’est montrée implacable ! Ces criminels de guerre, également auteurs de crimes contre l’humanité, ont été, pour la plupart, simplement mis en examen et laissés libres. Ces « peines », jugées déjà trop sévères, ont scandalisé les islamo-gauchistes qui refusent toutes approches répressives ou coercitives vis-vis des terroristes.
Après Françoise Dolto et l’enfant roi, on a découvert une nouvelle approche sécuritaire ; celle du terroriste roi.
En 2013, nous avions alerté à de multiples reprises monsieur Cazeneuve et ses services sur les conséquences de cette politique suicidaire.
En novembre 2013, nous avons publiquement dénoncé dans un courriel adressé à l’ensemble des personnels du Ministère de l’Intérieur, le risque terroriste imminent qui pesait sur la France.
Le Ministère de l’Intérieur est resté sourd. Les médias nous ont ignoré, préférant distiller le discours bobo-gaucho relayé par les syndicats de police de l’Establishment.
Y a-t-il eu défaillance dans le dispositif de sécurité pour encadrer le feu d’artifice du 14 juillet sur la promenade des Anglais ? La réponse est oui.
Effectifs insuffisants, absence de herses routières, absence de blocs en béton pour stopper les véhicules béliers, munitions des policiers inadaptées pour perforer les habitacles de véhicules, caméras de vidéoprotection inutiles.. Et la liste n’est pas exhaustive..
Les autorités en charge de la sécurisation de cet événement ont fait preuve d’un dilettantisme évident, persuadées que l’absence d’action terroriste durant l’Euro de football signait la fin du terrorisme en France.
Les vraies questions à se poser sur l’attentat de Nice sont :
Que faisait ce psychopathe en liberté ? Pourquoi la Préfecture lui a-t-elle délivrée un titre de séjour malgré ses antécédents judiciaires ?
Pourquoi la France accepte-t-elle la présence sur son sol de ce couple d’Albanais, complice par fourniture de moyens de cet attentat ?
Pourquoi avoir organisé un feu d’artifice à Nice malgré le risque terroriste très élevé ?
D’une manière plus générale, pourquoi la France ne procède-t-elle pas à l’arrestation puis à l’expulsion ou au placement en détention de tous les individus en lien avec l’islam radical ?
Pour sauver le modèle social du « vivre ensemble » au nom du multiculturalisme, le premier ministre Manuel Valls demande aux français de s’habituer au terrorisme. Il faudrait ainsi accepter l’inacceptable.
Christian Estrosi a-t-il lui aussi une part de responsabilité ? A l’évidence, oui. Il est responsable d’avoir organisé ce feu d’artifice alors que son parti politique demandait précisément l’interdiction des fan-zones pendant l’Euro de football.
Bernard Cazeneuve doit-il démissionner ? Surtout pas ! C’est le plus « à droite » des socialistes. Si le clan Aubry, les « frondeurs » et autres islamo-gauchistes étaient aux affaires ce serait bien pire !
Ils auraient déjà remplacé nos armes par des fleurs, redécoré nos véhicules avec des tags « peace and love », « no border » et « welcome », puis libéré tous les gentils condamnés, détenus dans les affreuses prisons coloniales françaises.
En tant que policiers, nous avons choisi ce métier précisément pour protéger nos concitoyens. Il est insupportable pour nous d’assister à de tels massacres de masse comme celui du 14 juillet à Nice.
Mais nous ne portons toutefois aucune responsabilité dans ce marasme sécuritaire. Nous obéissons loyalement aux ordres et consignes qui nous sont donnés par les pouvoirs publics.
Nous faisons de notre mieux pour protéger les Français dans un contexte particulièrement hostile aux forces de l’ordre, les slogans haineux proférés par certains membres des confédérations syndicales contre les policiers lors des manifestations contre la loi travail en sont la démonstration.
Cet échec sécuritaire n’est pas le nôtre, c’est celui des politiques qui ne comprennent rien aux questions et aux stratégies de sécurité.