Le dimanche 27 mars 2016, le ministre de la ville Patrick Kanner a déclaré qu’ « une centaine de quartiers en France présentent des similitudes potentielles avec Molenbeek ».
« Molenbeek c’est quoi ? C’est une concentration énorme de pauvreté et de chômage, c’est un système ultra-communautariste, c’est un système mafieux avec une économie souterraine, c’est un système où les services publics ont disparu ou quasiment disparu, c’est un système où les élus ont baissé les bras ».
Une semaine plus tard, c’est au tour du premier ministre Manuel Valls de poser son diagnostic en visant « le salafisme, qui peut amener à l’islamisme radical et au terrorisme ».
« Le deuxième se nourrit essentiellement du premier, et il faut combattre le salafisme tel qu’il a prospéré dans nos quartiers et s’est imposé à une partie importante de la jeunesse ».
« Il y a une forme de minorité agissante, des groupes (salafistes), qui sont en train de gagner la bataille idéologique et culturelle » de l’islam en France.
Les déclarations du premier ministre et de son ministre de la ville sont parfaitement exactes et d’une grande précision.
Toutefois, il aura fallu attendre une vague d’attentats barbares à l’échelle européenne pour que certains politiques ouvrent enfin les yeux.
Face à une situation d’une exceptionnelle gravité, il faut employer des moyens exceptionnels.
Oui, l’état d’urgence est un moyen important pour lutter contre ces menaces mais c’est loin d’être suffisant.
Oui, mieux équiper et former les forces de l’ordre est nécessaire mais ce n’est pas suffisant.
Oui, recruter des policiers et des gendarmes quand Nicolas Sarkozy avait supprimé 10.000 postes est utile mais ça ne suffira pas.
Oui, la réforme de la légitime défense des policiers est une avancée mais c’est encore insuffisant.
Le syndicat France Police demande :
– Une réforme pénale visant à alléger les procédures diligentées par les services de police et de gendarmerie pour plus d’efficience.
– Un rééquilibrage entre les moyens d’enquête aujourd’hui dérisoires et les droits exorbitants accordés aux mis en cause.
– L’expulsion immédiate de tous les étrangers en situations régulières ou irrégulières en lien avec l’Islam radical sur la base des fiches sûreté.
– L’incarcération immédiate de tous les Français en lien avec l’Islam radical sur la base des fiches sûreté.
– Le rétablissement systématiques des contrôles aux frontières terrestres, maritimes et aériennes intérieures ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui.
– Une véritable lutte contre les sources de financement de l’Islam radical (trafic de stupéfiants, fraudes à la carte bancaire et aux prestations sociales).
– La saisie immédiate, par tous moyens, des avoirs criminels en lien avec l’Islam radical.