Plutôt que de menacer les manifestants de sanctions par l’ouverture d’une enquête, les pouvoirs publics feraient mieux d’écouter les revendications de ces policiers de terrain contestataires.
Depuis des décennies, le Ministère de l’Intérieur est cogéré par les syndicats majoritaires et l’administration à 50/50.
Les partenaires sociaux portent la même part de responsabilités que les gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédés aux affaires.
En réalité, ces partenaires dits « sociaux » ont été les partenaires exclusifs de l’administration au détriment des collègues.
Les syndicats majoritaires ont bradé l’intérêt des policiers d’en bas sur l’autel de leurs intérêts partisans.
C’était à eux de peser sur les pouvoirs publics pour améliorer nos conditions de travail. C’était à eux de peser sur le gouvernement pour obtenir une autre politique pénale.
Mais à part se vomir dessus pour récolter toujours plus de cotisations syndicales, ils n’ont rien fait pour défendre réellement la profession.
La confiance entre les policiers et leurs organisations syndicales est rompue. Il en est de même avec les politiciens et leurs beaux discours dont les mots n’aboutissent jamais sur aucune action concrète positive.
Soucieux de ne pas récupérer l’action de ces policiers indépendants, désireux de rester libres à l’égard des organisations professionnelles du Ministère de l’Intérieur, France Police ne fera pas d’autre commentaire, nous concernant tout a déjà été dit.