Communiqué de presse : France Police dénonce les mesures de garde à vue prises à l’encontre de cinq de nos collègues ayant fait usage de leurs armes en état de légitime défense

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Un forcené armé d’une machette et d’une arme de poing a été abattu hier soir par nos collègues lors d’une intervention à Echirolles.

Les mesures de garde à vue immédiatement prises à l’encontre de nos collègues sont manifestement abusives.

Le code de procédure pénale prévoit en effet qu’une telle mesure privative de libertés ne peut être prise qu’à l’encontre des personnes contre lesquelles il existe des indices graves et concordants qu’elles ont commis ou tenté de commettre une infraction.

Dans cette affaire, la garde à vue n’était pas l’unique moyen de vérifier que les conditions de la légitime défense étaient remplies. L’enquête de l’IGPN aurait très bien pu être conduite en procédure libre.

France Police dénonce ces mesures coercitives systématiquement appliquées à l’encontre des policiers ayant fait usage de leur arme en service alors que nos collègues devraient être présumés en état de légitime défense jusqu’à preuve du contraire.

Pire, ces recours systématiques à la garde à vue démontrent qu’il existe une présomption de culpabilité des policiers.

Aujourd’hui, les policiers ont peur de faire usage de leurs armes en service même lorsque les conditions de la légitime défense sont parfaitement remplies tandis que la racaille n’a plus peur de tuer du flic gratuitement.

C’est probablement cette peur qui a empêché nos collègues de Viry-Châtillon de faire usage de leurs armes alors qu’on tentait de les immoler dans leur véhicule administratif.

Il faut que la peur change de camp. La société doit accepter qu’un policier pour protéger sa vie ou celle des autres neutralise un agresseur comme c’est le cas dans d’autres grandes démocraties modernes sans que cela ne pose de problème particulier.