Monsieur Le Président Olivier Schrameck,
Ces dernières heures, des manifestations d’envergures ont été organisées partout en France par les policiers en colère et d’autres sont prévues à venir.
Loin de faiblir, ce mouvement social spontané continue même à prendre de l’ampleur.
Jamais dans l’histoire de la cinquième République, une telle contestation de la part des policiers ne s’était produite.
Or, les médias ne couvrent pas de manière équitable ce qui est en train de se passer au sein de la police nationale.
L’opinion publique a le droit d’être informée.
La déontologie des journalistes leur impose de couvrir les évènements médiatiques en fonction de leur nature et de leur importance.
Or, le principal mot d’ordre des policiers en colère lors des manifestations, « la racaille en prison », est politiquement incorrect.
Il ressort dès lors qu’une majorité de journalistes boycotte la couverture médiatique de ce mouvement de protestation.
Le temps d’antenne ou le nombre de signes dans la presse papier accordés à la couverture médiatique de cette grogne policière n’est pas en adéquation avec l’ampleur de ce phénomène.
Il existe une iniquité dans le traitement de cette information.
C’est pourquoi, le Syndicat France Police sollicite l’intervention du CSA pour rappeler à l’ensemble des médias français leurs obligations déontologiques et la nécessité de couvrir les manifestations policières avec sincérité sans minorer, voire ignorer ces évènements d’importance pour notre démocratie et la sécurité des Français.
Recevez, Monsieur Le Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, l’expression de mes salutations les plus distinguées.
Michel Thooris, secrétaire général de France Police