Communiqué de presse : que vaut en France la vie d’un policier ou d’un gendarme ?

Malamine Traoré, 25 ans, a tué le 21 février 2013 deux policiers et en a blessé un troisième grièvement en percutant volontairement leur véhicule administratif sur le périphérique parisien au niveau de la porte de la Chapelle.

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Boris Voelckel, 32 ans, et Cyril Genest, 40 ans, tous deux policiers au sein de la BAC Nord parisienne, ont été tués. Le troisième policier, Frédéric Kremer, a été grièvement blessé dans l’accident.

Malamine Traoré est un multirécidiviste qui totalise dix condamnations, dont sept pour conduites sans permis, souvent en état d’ivresse. Il était ivre au moment des faits et conduisait naturellement son puissant 4X4 sans permis de conduire.

Le prévenu comparaissait pour « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner », un crime passible de 20 ans de réclusion criminelle.

L’avocat général avait requis une peine de 17 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers estimant que « la violence manifestée » par l’accusé est « la macabre consécration d’un comportement asocial (…) c’est l’acte d’une personnalité qui n’a pas accès à la culpabilité ».

La Cour d’Assise l’a finalement condamné à seulement 12 ans de réclusion criminelle.

Avec les différentes réductions et remises de peine, Malamine Traoré passera tout au plus 6 ans en détention. Il en a déjà fait quatre. Il peut ainsi espérer sortir dans deux ans.

Dans cette affaire, pour la société, la vie d’un policier vaut 3 ans de privation de liberté réels.

Samedi soir, à Tarascon-sur-Ariège, le major de la gendarmerie nationale Christian Rusig a, lui aussi, été tué en service dans des conditions similaires alors qu’il tentait d’interpeller un délinquant multirécidiviste.

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Le mis en cause était interdit de séjour depuis plusieurs mois en Ariège en raison de condamnations pour cambriolages, violences ou encore agression sexuelle sur mineur. Il roulait sans permis de conduire et venait d’être condamné à six mois de prison avec sursis assortis de 18 mois de mise à l’épreuve pour non respect de cette interdiction de séjour. Il avait déjà écopé de deux condamnations à de la prison ferme pour cette raison.

Bernard Cazeneuve a affirmé que « la justice doit faire son œuvre avec la plus grande fermeté (…) face à un criminel qui a foncé sur lui de manière délibérée, dans l’intention évidente de tuer ».

Derrière les mots de fermeté du gouvernement socialiste, France Police dénonce l’incurie des pouvoirs publics. Les policiers et les gendarmes n’ont pas prioritairement besoin de moyens humains et matériels supplémentaires. L’urgence est d’écarter de la société toute la vermine qui trouble gravement l’ordre public par la répétition de crimes ou de délits graves.

France Police invite les socialistes à prendre modèle sur d’autres démocraties socialistes, notamment en Amérique latine où les pouvoirs publics n’ont pas de scrupule à recourir au tout carcéral.

Par ailleurs, France Police réitère la nécessité et l’urgence absolue à doubler notre capacité carcérale sans délai.

La construction de nouveaux centres de détention étant rendue très difficile en métropole en raison de l’opposition systématique d’élus locaux inquiets de l’insécurité générée par la présence d’une prison sur leur territoire, France Police propose que la construction de nouveaux établissements pénitenciers se fasse en Guyane.