La consommation de drogue en France pèse 3,1 milliards d’euros par an selon la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (Mildeca).
Pour Ronan Mahieux, responsable du département des comptes nationaux à l’Insee, « il y a un risque de sous-estimation, car il est possible que les ménages n’aient pas confiance dans les enquêteurs qui les contactent ».
En retirant 400 millions d’euros correspondant au poids des importations, le trafic de drogue dans l’héxagone génère une activité économique à minima de 2,7 milliards d’euros par an selon l’INSEE.
Que nous enseignent ces chiffres ?
1° La consommation de drogue dans notre pays n’est pas un phénomène marginal touchant une infime minorité de la population, elle est endémique. La demande en cannabis, cocaïne, héroïne et drogues de synthèse est massive et touche toutes les couches sociales de la population.
2° Ces avoirs criminels échappent à l’administration fiscale française alors que l’Etat n’hésite pas à saisir les comptes de Français modestes pour recouvrir de simples amendes au stationnement.
3° Une partie de ces avoirs criminels est susceptible de servir à financer le terrorisme ou d’être réinvestis dans d’autres activités criminelles. Les liens entre certains trafiquants de stupéfiants et l’isIamisme radical sont parfaitement connus et démontrés.
4° L’Etat a perdu la guerre contre le trafic de stupéfiants (à considérer que la France ait un jour déclaré la guerre aux trafiquants).
Quelles sont les solutions face à ce fléau ?
1° La méthode indonésienne (sans la peine capitale) consitant à incarcérer systématiquement à de très longues peines les trafiquants avec saisie de la totalité des avoirs criminels du condamnés et de ses proches.
2° Légaliser toutes les drogues et encadrer strictement leur vente et leur consommation. C’est l’Etat qui devient le dealer.
3° Ne rien faire et fermer les yeux, tout en condamnant très fort le trafic. C’est la politique historique de la France sur cette question.
En l’état, le travail courageux et risqué des brigades de police, de gendarmerie et des douanes, spécifiquement chargées de la lutte contre le trafic de stupéfiants ne sert à rien.
Les très médiatiques « belles affaires » réalisées par ces services n’ont d’intérêt que de servir une cause politique pour faire croire à l’opinion publique que le gouvernement lutte contre le trafic de drogue alors que les chiffres de l’INSEE démontrent exactement le contraire.