L’accueil des clandestins par la police aux frontières (PAF) de Menton serait « indigne » selon le contrôleur général des lieux de privation de liberté

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Suite à sa visite inopinée du 4 au 8 septembre 2017 dans les Alpes-Maritimes, il aura fallu attendre neuf mois pour que le CGLPL rende enfin son rapport de 81 pages.

Et l’attente et à la hauteur des espérances !

Choquée par les contrôles de police au faciès à la gare SNCF de Menton Garavan, Adeline Hazan (CGLPL) s’indigne que les policiers poussent certains migrants à reprendre un train pour l’Italie sans qu’aucune procédure ne soit mise en œuvre, tout en considérant l’accueil des clandestins dans les locaux de la PAF St Louis comme inadapté.

Alors que faire ? Laisser passer les clandestins en leur offrant des fleurs ?

Tout en déplorant les risques qui pèsent sur les policiers placés dans une situation de « tension psychologique », Adeline Hazan accuse un chef de poste d’avoir giflé un mineur algérien interpellé par des CRS.

Le syndicat France Police – Policiers en colère est particulièrement indigné par ces accusations gratuites de violences policières.

Après l’affaire Théo et le fiasco de la visite présidentielle au chevet de cette création médiatique, on aurait pu légitimement s’attendre à ce que désormais les pouvoirs publics fassent preuve d’un peu plus de prudence dans leurs accusations contre les forces de police.. Mais que nenni..

Si elle a réellement été témoin des faits qu’elle dénonce, on peine à croire que madame Hazan n’ait dit mot et ne soit pas immédiatement intervenue pour porter secours au clandestin mineur torturé.

Sur les contrôles au faciès, si madame la contrôleuse Hazan l’ignore, l’article 78-2 alinéa 9 du code de procédure pénale autorise ce « type » de contrôle dans une zone comprise entre la frontière terrestre de la France avec les Etats Schengen et une ligne tracée à 20 kilomètres en deçà, ainsi que dans les zones accessibles au public des ports, aéroports et gares ferroviaires ou routières ouverts au trafic international et désignés par arrêté et aux abords de ces gares.

Notre organisation syndicale dénonce un rapport purement idéologique relayant la doctrine No Borders et stigmatisant une fois de plus les forces de police.

Le seul intérêt de ce rapport est peut-être de montrer la difficulté d’être policier au sein de la PAF.