Garde à vue prolongée pour notre collègue accusé de passage à tabac au Tribunal de Paris : les médias et l’Establishment interprètent les images à leur sauce

jules palais de justice violences policières

Un montage vidéo de 5’51 tente de démontrer à l’opinion publique que les méchants policiers torturent les gentils migrants. Or, le migrant en question n’en est pas un. Il s’agit d’un délinquant de droit commun en attente de jugement en comparution immédiate.

Ce montage vidéo est utilisé exclusivement à charge contre notre collègue. Pourtant, à bien analyser les images, on peut y voir bien d’autres choses que les seuls coups portés par le collègue au détenu menotté.

1) Le détenu refuse manifestement de regagner sa cellule et se rebelle contre le policier qui tente de le reconduire, ce qui oblige notre collègue à faire usage de la force strictement nécessaire pour le maîtriser.

2) Le collègue est tout seul pour gérer ce détenu. C’est aberrent en terme de sécurité. Si le détenu avait pris le dessus sur le collègue, on imagine ce qui aurait pu se passer.

3) Une fois l’individu maîtrisé et menotté, le collègue appelle du renfort sans grand succès.

4) Le collègue raccompagne alors le détenu menotté dans sa cellule. Jusqu’à ici, le collègue n’est pas en faute même si c’est viril.

5) Alors que le collègue quitte la cellule du détenu, l’individu lui donne des coups de pieds et empêche le policier de refermer la porte de la cellule.

6) Les renforts arrivent enfin et le collègue à ce moment là craque et porte quelques coups de pieds inutiles au détenu.

Voilà ce que montrent les images. Rien d’autre.

Si le collègue a bien commis quelques violences illégitimes, il faut remettre les choses dans leur contexte.

1) Le collègue a sans doute eu très peur avec une forte montée d’adrénaline. En effet, « se battre » seul avec un individu récalcitrant est particulièrement stressant surtout qu’on ne connaît jamais l’issue d’une telle joute.

2) Le collègue se prend des coups de pieds de la part du détenu qui sans doute l’insulte et le menace verbalement.

3) Une fois les renforts arrivés, le collègue craque et porte quelques coups au détenu, probablement à cause de la pression accumulée.

Condamnation immédiate de l’Establishment et de notre Ministre en tête.

Pourtant, le Ministère de l’Intérieur devrait commencer par faire sa propre auto-critique.

Le rapport parlementaire publié au début du mois par le Sénat sur l’état de la sécurité intérieure a plutôt bien résumé la situation au sein de la police nationale.

« Des policiers et des gendarmes au bord de la rupture ». « Epuisement moral ». « Rythmes de travail pénibles et déstructurants ». « Augmentation importante de l’activité opérationnelle des services ». « Locaux délabrés et indignes ». « Problème de salubrité et parfois de sécurité ». « Manque de moyens de fonctionnement et de consommables de base ». « Obligation d’acquérir ses propres chaussures et son propre ceinturon tant la qualité des fournitures officielles laisse à désirer ». « Véhicules vétustes ». « Impression de déclassement qui peut affecter le moral ». « Lourdeur administrative ».

Bilan ?

Le taux de suicide dans la police nationale est de 36% supérieur à la moyenne nationale.

Alors oui notre collègue est fautif. Mais peut-être que si la cocotte minute n’avait pas explosé via quelques coups de pieds, notre collègue se serait mis une balle dans la tête dans la soirée. Mais ça, aucun média ne le dira..

Alors qu’on cherche des circonstances atténuantes à Salah Abdelslam, notre collègue, lui, n’a le droit à aucune circonstance atténuante et se fait lyncher en règle sans qu’on se pose la question du pourquoi du comment.

Le détenu, victime désignée, est-il lui aussi poursuivi pour rébellion et violence sur agent de la force publique ?