Acropol est un moyen radiophonique permettant de recevoir et d’émettre des ondes « cryptées » sur une « conférence » sélectionnée.
La sélection d’une conférence permet généralement la prise d’écoute sur une station directrice dédiée, appelée Centre d’Information et de Commandement (CIC), par exemple TNZ1 sur la conférence « X ».
Lors de la prise d’écoute, on peut signaler sa présence sur les ondes au CIC par un message type sous réserve évidement de posséder un indicatif connu du CIC.
Par exemple, « TI » suivi d’un code est souvent l’indicatif d’une autorité donnée impliquée dans une mission de police.
Mais on peut aussi ne pas se signaler à la prise d’écoute et donc écouter les communications de manière « sauvage ».
En possédant un poste Acropol, Alexandre Benalla a ainsi pu écouter l’ensemble des émissions « police » de toutes les conférences non privées, susceptibles d’être réceptionnées par son poste Acropol en fonction de sa situation géographique du moment.
Ceci pose évidemment un problème de confidentialité.
Les échanges radiophoniques avec les opérateurs d’un CIC sont systématiquement enregistrés.
En revanche, Acropol permet également de communiquer en privé soit en créant une « conférence » privée temporaire entre plusieurs postes Acropol, soit en appels privés directs vers un poste Acropol unique.
Dans ce cadre, les conversations ne sont pas enregistrées.
Il paraît totalement inenvisageable qu’un indicatif radio permettant à M. Benalla de communiquer sur TNZ1 par exemple, lui ait été attribué.
Dés lors, il est plutôt logique de penser qu’Alexandre Benalla écoutait soit de manière sauvage une station directrice comme Z1 ou qu’il communiquait avec un ou plusieurs interlocuteurs en « conférence » privée temporaire ou en appel privé direct de poste à poste.
Si des communications Acropol ont été effectivement émises par monsieur Benalla, il se posera la nécessaire question de connaître ses interlocuteurs.
Était-il en relations radiophoniques avec des collègues de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris sur une conférence dédiée ?
L’enquête devra impérativement le dire.