Affaire Benalla : Ils étaient au courant de tout mais n’ont pourtant rien dit ! Qui ? Les syndicats de police majoritaires bien sûr !
Plus d’une semaine après la révélation du scandale Benalla, les syndicats de police majoritaires, jusque là amnésiques, retrouvent peu à peu la mémoire.
Ils dressent un portrait croustillant de Benalla, à la fois tyrannique et dictateur, allant jusqu’à insulter nos propres collègues.
Pourquoi les syndicats de police, visiblement au courant de tout depuis longtemps, n’ont-ils pas dénoncé les agissements de Benalla ?
La trouille de Macron peut-être ?
Petit florilège des déclarations stratosphériques de nos bons syndicats de police majoritaires, édifiant :
Fabien Vanhemelryck, secrétaire général délégué du syndicat Alliance Police Nationale, a qualifié « d’exécrables » les relations entre Alexandre Benalla et les fonctionnaires de police sur le terrain.
Pourtant, en appelant à voter Macron au second tour de la présidentielle, indirectement, c’est bien le syndicat Alliance Police Nationale qui a contribué à l’ascension fulgurante de Benalla. Non ?
Selon le secrétaire général d’Unité-SGP, Yves Lefebvre, « Alexandre Benalla faisait régner la terreur au sein du GSPR. Il allait jusqu’à l’insulte à l’égard des gradés et gardiens de la paix ».
Pas de tract pour dénoncer les insultes et outrages contre nos collègues monsieur Lefebvre ?
« Il venait très souvent sur les services d’ordre pour des débriefings. Les cadres de la préfecture de police le connaissaient comme une autorité », a assuré David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). « Tout commissaire que vous êtes : c’est le conseiller du président de la République. », a-t-il ajouté.
Et oui, monsieur Le Bars ! Il est plus facile pour un taulier d’écraser un petit gardien de la paix plutôt que de dénoncer les agissements du protégé du président, n’est-ce pas ? Ciel, ma carrière !
« Il se comportait comme un cador. Il a été vu sur plusieurs opérations, plusieurs debriefings et plusieurs voyages présidentiels », a souligné le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), Jean-Marc Bailleul.
« La confusion des rôles, des missions, l’ambiguïté des fonctions de M. Benalla, nous posent de graves problèmes, notamment sur la lisibilité des instructions qu’il pouvait donner à nos collègues », s’est ému Olivier Boisteaux, président du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP).
France Police – Policiers en colère tient à saluer le courage de nos syndicats majoritaires qui montent au champ de bataille sur convocation du Sénat quand la guerre est finie.
Surtout les gars ne changez rien, vous êtes au top !
Et Gérard Colomb dans tout ça ? Toujours au courant de rien ? Il faudrait peut-être que quelqu’un le prévienne qu’il a été nommé Ministre de l’Intérieur..