Gérard Collomb estime quitter un ministère apaisé. Mais apaisé pour qui ?

Hommage, Hypercacher.

Dans son discours de passation de pouvoir, l’ex-ministre de l’Intérieur s’est félicité de l’arrêt de la contestation policière dans la rue.

Et pour cause, les syndicats majoritaires ont méticuleusement étouffé la fronde pour reprendre la main sur la masse à quelques semaines des élections professionnelles.

Si Gérard Collomb est sans doute apaisé de quitter une place beauvau où il n’a jamais vraiment trouvé ses marques, les policiers d’en bas, eux, sont tout sauf apaisés.

Les conditions de travail dans les services de police sont toujours aussi délétères.

Aucune véritable réforme de la légitime défense n’a été conduite.

La charge procédurale en matière d’investigation est toujours aussi lourde.

Jamais la police nationale n’a été autant mise en cause gratuitement et accusée de tous les maux de la terre par une certaine élite parisienne.

Réclamé par France Police – Policiers en colère, le plan Marshall de lutte contre la vague de suicides dans notre profession n’a jamais été déclenché. Pour le ministère de l’Intérieur, les policiers se donnent la mort pour des raisons privées et non professionnelles.

Circulez, il n’y a rien à voir..

Notre pays glisse peu à peu vers une sud-américanisation en matière de sécurité.. Mais tout va bien..