France Police – Policiers en colère ne vous rend pas systématiquement compte de chaque suicide, faute de quoi notre page ressemblerait davantage à une revue nécrologique qu’à une page de réflexion sur la défense de la police nationale et de ses personnels.
Toutefois, la précipitation du parquet à évacuer un possible lien de causalité entre le geste du collègue et sa profession, nécessite une réaction de notre part.
Un tel empressement en dit long sur le malaise des pouvoirs publics vis-à-vis de cette problématique du suicide au sein des forces de l’ordre.
Si la pathologie dépressive de notre collègue de 35 ans a sans doute été déterminante dans sa prise de décision, pourquoi ce fonctionnaire était-il dépressif ?
Comment, après quelques actes d’enquête, peut-on avoir la certitude que sa profession de policier exercée au sein d’une Compagnie Républicaine de Sécurité, n’a eu aucun retentissement sur son psychisme ?
Plutôt que de systématiquement tenter de botter en touche, les pouvoirs publics feraient mieux de mettre les mains dans le cambouis en cherchant des solutions.
S’il n’existe aucun lien de causalité entre suicide et profession, pourquoi le taux de suicide dans la police nationale est, à minima, trois fois supérieur à celui de la population générale ?