Même pour un policier mort, la présomption d’innocence n’existe toujours pas

maggy biskupski police

Quelques heures à peine après le suicide de notre collègue Maggy Biskupski, sa mémoire est salie publiquement dans la presse.

Certaines « sources » ont opportunément indiqué à des journalistes que Maggy aurait reconnu avoir détourné quelques milliers d’euros de l’association MPC, dépensés à des fins personnelles.

Il est en effet très facile d’accuser anonymement une morte qui ne risque pas de se défendre en donnant sa propre version des faits..

Des membres de notre syndicat France Police – Policiers en colère sont également adhérents à l’association Mobilisation des Policiers en Colère. La cotisation annuelle est de seulement cinq euros.

A la dernière assemblée générale, seuls quelques dizaines de membres étaient présents.

A moins d’un généreux mécène anonyme ou d’un gain à l’Euromillions, il est hautement improbable que les caisses de cette modeste association aient été suffisamment pleines pour pouvoir être vidées.

Quoi qu’il en soit, même si Maggy se serait remboursée quelques dépenses liées à son activité à la tête de l’association, on serait bien loin des sommes en liquide présumées détournées par l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant ou même du train de vie élyséen de certains dirigeants de syndicats majoritaires de la police nationale..

Au traumatisme subi par toute une profession avec cet énième suicide dans nos rangs, s’ajoutent l’impudeur, l’indécence et l’ignominie avec ces pseudos révélations sans fondement qui ne visent qu’à jeter le discrédit et l’opprobre.