
Notre syndicat France Police – Policiers en colère rappelle que cette enquête doit porter sur les ordres donnés à nos collègues par l’autorité administrative (ministre de l’Intérieur et préfets).
Ce sont ces ordres administratifs qui sont la cause exclusive d’un usage excessif de la force, si usage excessif il y a eu.
Au 4 février dernier, 12.122 tirs de LBD, 4.942 tirs de grenades de désencerclement et 1.428 tirs de grenades lacrymogènes instantanées avaient été comptabilisés par le ministère de l’Intérieur lui-même.
Répétons-le, en maintien de l’ordre, l’usage de ces armes de force intermédiaire contre la foule est ordonné par le gouvernement. Le procès intenté à la France par l’ONU doit être celui de ce gouvernement et non celui de policiers qui appliquent loyalement les ordres reçus.
Nos collègues subissent de plein fouet les conséquences des politiques conduites dans notre pays depuis 30 ans. Depuis le 1er janvier, dix-sept policiers nationaux se sont suicidés. Cette hécatombe en dit long sur l’état de notre société, les policiers en étant les baromètres.