Jackpot pour la SNCF et banqueroute pour les policiers ! Pour bien débuter l’année 2022, le syndicat France Police – Policiers en colère dépose plainte contre la SNCF auprès du Tribunal des Prud’hommes pour travail dissimulé !

Selon les très serviles syndicats de police, à compter de ce jour, 1er janvier 2022, les policiers bénéficient de la gratuité des trains ! Sauf que..

Une nouvelle fois, il s’agit d’un affreux mensonge relayé auprès de l’opinion publique pour faire croire que le gouvernement dorlote les policiers alors qu’en réalité, on essaye d’exploiter encore un peu plus nos collègues !

Car pour la majorité présidentielle et les syndicats de police, la gratuité a bien un prix !

Pour les trajets personnels des policiers nationaux, l’administration s’engage à prendre en charge 75 % du prix des billets pour les trajets INOUI et Intercités avec réservation obligatoire et 50 % du prix des billets pour les trajets OUIGO.

Il faut donc comprendre que la SNCF ne perd pas un centime d’euro sur les billets vendus ! En effet, le policier réglera de sa poche 25% du prix de son billet et l’administration couvrira le reste, soit 75%.

Mais surtout, sous couvert d’une pseudo gratuité annoncée en grandes pompes, la SNCF fait ainsi travailler « au black », de manière totalement déguisée, ses clients.

En effet, pour bénéficier de « l’offre tarifaire » de la SNCF, le policier doit voyager armé et se présenter au chef de bord, en possession de la carte « Voyager et Protéger », de sa carte professionnelle et du brassard police. Cette carte « Voyager et Protéger » devrait d’ailleurs plutôt s’appeler « Voyagez et Larbinez ! » car on comprend bien que le policier va servir d’assistant au contrôleur SNCF durant tout le trajet. Sans compter le temps qu’il consacrera à la mise en oeuvre de la procédure judiciaire en cas d’interpellation avec le risque de ne jamais arriver à destination et de devoir descendre à la prochaine gare avec l’individu interpellé pour faire la procédure..

Non seulement la SNCF va encaisser l’intégralité du prix du billet de train mais, en plus, elle va faire bosser à l’oeil les policiers durant leur voyage !

Cette situation est naturellement intolérable et porte atteinte au droit du travail qui stipule que tout travail mérite salaire.

Une prise en charge partielle du prix du billet de train par l’administration ne compense pas le travail risqué effectué par le policier au profit de la SNCF, alors qu’il est hors service, durant un trajet personnel, alors même que le collègue est un client comme un autre, puisqu’il paye une partie de son titre de transport. Cela parait limpide.

C’est pourquoi, notre syndicat France Police – Policiers en colère dépose plainte contre la SNCF auprès du Tribunal des Prud’hommes pour travail dissimulé.

A n’en pas douter, les membres de notre syndicat vont à nouveau être convoqués par l’IGPN pour avoir critiqué une mesure gouvernementale.. Mais nous faisons confiance à la juridiction prud’homale pour dire le droit dans ce dossier.

Au plan civil, le travail dissimulé est sanctionné par l’octroi d’une indemnité forfaitaire au salarié égale à 6 mois de salaires. Chaque policier employé, à notre sens, de manière dissimulé par la SNCF, doit pouvoir prétendre à cette réparation de son préjudice.

Ce sera tout le sens du débat contentieux que notre syndicat de police introduit devant les Prud’hommes.

Rappelons que la SNCF a supprimé 1.900 postes en 2020 soit 1,3% de ses effectifs. Des suppressions de postes de contrôleurs SNCF compensées par des flics hors service à qui on demande de payer une partie de leur billet de train pour voyager ? Avec la SNCF, c’est possible !