Suicide d’un policier du commissariat d’Agde (34).

C’est avec une grande peine que nous avons appris ce samedi le suicide d’un policier d’Agde, père de trois enfants, la quarantaine . En ces moments difficiles nos pensées vont à sa famille, à ses proches et à ses collègues.

Nous sommes las de ce décompte macabre dans notre profession, plus une semaine sans que l’un de nous ne tombe dans une indifférence généralisée.

Encore une fois nous alertons sur le manque d’écoute, d’accompagnement et de prise en charge des nombreux policiers en souffrance et le peu d’intérêt à en identifier les causes.

On ne peut écarter parmi ces causes les conditions de travail dégradées, l’usure et la fatigue liées au sur emploi, le stress et les méthodes de management inappropriées, le mépris, la suspicion systématique, le risque permanent de sanction administrative et pénale; Toutes ces causes qui de fait, impactent fortement la vie personnelle et familiale des policiers ainsi que leur mental.

C’est ainsi que sont décrits par les agents les maux vécus dans leurs services sans qu’ils ne perçoivent d’amélioration tangible.

Nous réclamons qu’un audit national, indépendant, soit fait auprès des policiers, des agents, afin d’identifier les problèmes, les souffrances et les solutions proposées par les principaux concernés.

Si nous voulons cesser d’additionner les morts dans nos rangs il est indispensable que des travaux suivis d’actions concrètes et de moyens suffisants soient menés dans notre administration.