Lundi soir, un militaire de sentinelle poignardé à Paris, Gare de l’Est.

Une tentative d’assassinat, lundi soir sur un militaire de l’opération sentinelle en patrouille dans la Gare de l’Est à Paris. L’auteur des faits, Christian INGONDO, 40 ans, d’origine Congolaise, naturalisé Français en 2006, n’en est pas à son premier coup d’essai. En janvier 2018, d’un geste gratuit, il poignarde à mort Andy, un jeune homme de 22 ans à la station RER de Châtelet les Halles. Son passé judiciaire est déjà fourni : violences volontaires par conjoint en 2012 et 2014, outrage sur personne dépositaire d’une mission de service public et en 2016 violences volontaires avec ITT de plus de 8 jours.

Déclaré irresponsable pénalement en raison de problèmes psychiatriques immédiatement après le meurtre du jeune homme Andy, il est hospitalisé. Présenté le 05 juin 2020 devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris, il est officiellement déclaré pénalement irresponsable. Son hospitalisation d’office est prononcée, assortie de mesures de sûreté et d’interdiction de porter une arme.

La société se pense à l’abri de cet individu qui souffre semble-t-il d’une probable maladie schizophrénique évolutive selon les experts psychiatres en charge du dossier. Jugé imprévisible, dangereux, on l’imagine hospitalisé, soigné et pris en charge.

Six ans se sont écoulés après la mort d’Andy et nous apprenons que le tueur Christian INGONDO, est libre de ses faits et gestes, qu’il était lâché dans la nature, déambulant au cœur de la capitale, à la veille d’un événement exceptionnel, porteur d’un couteau dont il allait se servir pour attaquer de nouveau lundi soir un militaire en patrouille, pour le tuer et ainsi, selon lui, venger les siens qui sont tués par les militaires français.

Ce nouvel acte de tentative d’assassinat soulève des questions qui nécessitent des réponses, sachant que le tueur Christian INGONDO a été jugé, selon la loi, irresponsable pénalement en raison de son manque de discernement.

Comment se fait il qu’il soit en liberté seulement six ans après avoir commis un meurtre alors qu’il devrait être dans un établissement psychiatrique médicalisé et adapté permettant ainsi d’assurer la protection des citoyens ?

Quelles sont les responsabilités « partagées » des experts, des psychiatres et des magistrats qui ont été garants de l’absence de dangerosité pour lui-même ou autrui de Christian INGONDO, au point de le laisser libre en société, sans aucun « garde-fou », lui permettant alors de reproduire cet acte criminel ?

Monsieur INGONDO pourra-t-il, de nouveau, recouvrer sa liberté prochainement grâce à la mansuétude et la bienveillance de ces professionnels prêts à risquer la vie d’honnêtes citoyens pour le bien-être d’un criminel fut il malade ?

Nous saluons ce soldat attaqué lundi soir, grièvement blessé, frôlant la mort, ainsi que ses camarades. Nous lui apportons tout notre soutien et déplorons qu’il ait été la victime physique, encore une fois, de décisions et de choix pour le moins hasardeux.

Il ne s’agit pas dans notre propos de dénoncer et de pointer des coupables mais bien de cibler des dysfonctionnement dans notre justice afin d’éviter que des drames similaires ne se reproduisent dans l’avenir.

Nous ne nous résignons pas à devoir compter les victimes parmi la population et dans nos rangs comme si cela était une fatalité contre laquelle nous ne pourrions rien.