
« C’EST UNE GUERRE CONTRE LE NARCOTRAFIC »
C’est durant la nuit de mardi à mercredi , entre 04 et 05 heures que le feu a été mis à quatre véhicules de police stationnés sur la voie publique devant le commissariat de Cavaillon dont la façade est également endommagée, occasionnant des fumées toxiques pour les policiers présents et les riverains tout proches.
Cet incendie ne peut que faire penser à des représailles suite à des interpellations sur fond de trafic de stupéfiants. Cela doit faire se questionner « les décideurs » qui durant les vingt dernières années ont négligé la sécurité aux abords et dans les commissariats régulièrement attaqués, faisant le choix, à des fins politiques ou par naïveté, de les implanter dans des « lieux » exposés et à risque, sans que les mesures de sécurité n’aient été prises pour préserver l’intégrité des personnels et sécuriser les matériels. Pour rappel 270 commissariats ont été attaqués durant le deuxième semestre de l’année 2023.
Cette situation nous démontre encore une fois, que la guerre face à des criminels déterminés, des trafiquants d’armes et de stupéfiants qui défient l’autorité, ne peut être gagnée en l’état actuel des choses (manque de moyens humains, matériels, financiers et juridiques). Il est illusoire de penser qu’il suffirait d’un tweet au ton martial ou de déclarations « guerrières » à la presse (comme ce fut trop souvent le cas) ou encore en organisant des opérations médiatiques, éphémères, dites « place nette ». La méthode s’est montrée peu dissuasive et inefficace en l’espèce et les gesticulations à défaut d’actes forts n’y ont rien fait pour espérer gagner une bataille faute de guerre.
Il est du devoir des policiers de lutter contre les crimes et délits toujours plus nombreux et violents, ce qu’ils font quotidiennement avec bravoure et détermination parfois au péril de leurs vies !
Face à ces attaques, ces intimidations, ces menaces, le législateur et le pouvoir exécutif, devraient protéger la population mais aussi plus encore en matière juridique les policiers, les forces de sécurité lors de leurs missions, notamment concernant la présomption d’innocence renforcée, la légitime défense renforcée pour les FDO, l’anonymat des policiers intervenants, la protection fonctionnelle systématique, mais également réviser les moyens financiers et matériels engagés pour lutter efficacement contre ces trafics. Il apparait impératif de revoir et de durcir les peines encourues par les auteurs de crimes et délits commis sur les FDS !
Les forces de sécurité constituent la dernière digue, elle est ébréchée, n’attendez pas qu’elle cède !!!
