Jouer au foot avec la tête de deux victimes au sol, qui plus est lorsqu’il s’agit de policiers n’est semble-t-il pas assez violent pour justifier une incarcération immédiate.
Le juge des libertés de Nice a dû être convaincu par le visionnage de la vidéo et les arguments de ces sauvages et de leurs avocats quant aux garanties de représentation, en l’absence de risque de réitération et de trouble à l’ordre public pour leur assurer la liberté jusqu’à l’audience. Cela malgré le passé de certains, et la violence de la vidéo dans laquelle pourtant à plusieurs reprises il est dit: « ils sont morts, c’est bon ils sont morts!!! » et où l’on peut y voir ces sauvages, tels des charognards sur leur proie, s’acharner à coups de pieds dans la tête des victimes couchées au sol, déjà groggys et inanimées.
Comment dissuader des barbares ou des apprentis criminels de commettre de tels actes lorsque le message donné est l’impunité. Dans une société de plus en plus violente à l’égard des honnêtes gens et des personnels censés garantir la sécurité, il y a des décisions de justice et des messages qui sont un coup de poignard dans le dos des policiers et un crachat à la face des forces de sécurité plus généralement.
Soucieux de l’indépendance de la justice et respectueux de ses décisions, notre syndicat tout comme l’ensemble des policiers n’est pas dupe du traitement judiciaire des violences faites à leur encontre versus « les bavures », sévèrement sanctionnées lorsqu’ils sont mis en accusation, souvent à tort.
Il ne fait aucun doute que l’ensemble des magistrats et procureurs exercent leur métier avec professionnalisme et droiture, mais est-il possible, sans être soupçonné de vouloir remettre en cause l’indépendance de la justice de porter une réflexion voire une critique, sur le fait que certains puissent juger aussi en fonction de leur sensibilité idéologique ou encore d’une opinion personnelle, qui comme en la matière peut être en contradiction avec la requête du Parquet et du juge d’instruction. Doit on systématiquement écarter la possibilité d’une erreur de discernement, d’une faute professionnelle ou d’une incompétence alors que cela peut être dénoncé dans l’ensemble des professions aussi prestigieuses fussent-elles, à l’instar d’un médecin, d’un chirurgien d’aucun ne remettrait en cause le diagnostic mais qui devrait se justifier à la suite d’une erreur médicale, ou encore d’un enseignant, d’un chercheur, d’un scientifique qui commettrait une faute professionnelle.
Nous réclamons une application stricte du Droit et du Code Pénal dont la peine peut être de sept années d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende (hors les cas de mutilation, d’infirmité permanente et de mort), gageons que le Tribunal en charge de cette affaire sanctionnera avec une sévérité exemplaire les auteurs de ce déferlement de haine.
