
Après avoir expérimenté la semaine de quatre jours dans une dizaine de services judiciaires et d’investigations à travers la France, c’est au tour de Roubaix de se voir supprimer ce cycle de travail.
Sans concertation aucune avec les enquêteurs concernés, pourtant en grande majorité satisfaits par ce cycle, sans concertation avec les représentants du personnel, l’administration, à la suite d’un rapport émis par l’IGPN a décidé de mettre fin prématurément à l’expérimentation, alors que l’état des troupes en investigation était déjà au plus bas ces dernières années, et pour cause:
- Manque d’effectif criant dû au manque d’attractivité.
- Surcharge de travail insoutenable.
- Logiciels inopérants et obsolètes.
- Promiscuité dans les locaux
- Lourdeur procédurale et administrative.
- Perte de sens du travail, quantité au détriment de la qualité.
Il ne suffisait plus qu’à mettre le coup de grâce pour définitivement saper le moral des enquêteurs et dissuader quiconque de vouloir à son tour crouler sous les procédures.
Aujourd’hui, les services de police et particulièrement les services judiciaires paient l’augmentation des crimes et délits longtemps niés, mais aussi « la politique du parapluie » et la judiciarisation systématique menée depuis des années et imposée aux agents. Cela ne laisse plus la place au libre arbitre des agents qui ne peuvent plus apprécier l’opportunité ou pas d’une prise de plainte; A cela vient s’ajouter les plaintes en ligne que les enquêteurs doivent traiter, même si in fine, malgré l’attente des victimes, grand nombre d’entre elles seront classées ou feront l’objet de l’apurement des stocks (mesure mise en place par le précédent garde des sceaux qui consiste en l’abandon et la destruction des procédures non jugées), faisant fi de l’énergie déployée par les agents et des nombreuses heures consacrées.
