Prisons attaquées, commissariats incendiés, policiers, gendarmes, agents pénitentiaires agressés et magistrats menacés…

Depuis des décennies les policiers, les gendarmes et les agents pénitentiaires en première ligne alertaient sur l’augmentation des violences, le trafic de stupéfiants, la criminalité organisée, la radicalisation et le prosélytisme sur notre territoire, pendant que des personnalités politiques, elles, parfois aux responsabilités, tenaient encore un discours rassurant, allant même jusqu’à nier ces réalités et préférant parfois mentir en utilisant le vocable de « sentiment d’insécurité » comme encore récemment.

Alors que notre voisin Italien, victime gangrenée depuis le XIX -ème siècle par les mafias criminelles, est parvenu, à compter des années 1980 à endiguer son développement grâce à une lutte et des dispositifs anti-mafia sans précédent ; en France, nous découvrons depuis seulement quelques mois l’ampleur des dégâts allant jusqu’à oser nommer cette dérive de « NARCOTRAFIC ». Nous payons aujourd’hui l’inaction des années passées et la naïveté généralisée parfois à des fins politiques, d’autres fois par idéologie.

Face à ces « narcotrafiquants », à l’explosion de la criminalité organisée dans notre pays et à la détermination de ces criminels qui bénéficient de fonds financiers illimités, d’armes et de moyens, sans égaux avec ceux mis à disposition des forces régaliennes, il est impératif de changer de paradigme.

A l’heure où l’on débat sur l’expression de « mexicanisation » de la France, chaque jour qui passe nous en rapproche un peu plus et nous démontre que les méthodes utilisées par les cartels Sud-Américains et Mexicains se développent sur l’ensemble de notre territoire (corruption, enlèvements, assassinats, « barbecue », tortures, guerres de territoire…)

Comment espérer lutter, en l’état, contre ce fléau et ces réseaux criminels organisés, armés, dangereux, prêts à tuer, lorsque la législation actuelle ne permet pas aux agents des forces de sécurité de combattre efficacement et à « armes égales » ces criminels qui ont déclaré une guerre à notre pays, risquant à leur tour d’être vilipendés, poursuivis en justice, mis en accusation ou suspectés…

Ainsi, pour espérer lutter contre ces nouvelles formes de criminalité, il est nécessaire de se doter d’une police forte, mieux formée, professionnelle, constituée de policiers de métiers, de carrière et d’experts.    

Nous alertons une nouvelle fois sur les risques que prennent quotidiennement les policiers, les gendarmes et autres agents, pour tenter de contenir cette criminalité et sa propagation malgré le manque d’effectifs, le sous-équipement, mais aussi un arsenal juridique bien plus profitable aux voyous et aux criminels qu’aux policiers et aux enquêteurs, à l’image de l’aide juridictionnelle (financée par le contribuable) systématiquement apportée aux criminels et trafiquants, alors que les policiers rencontrent, eux, les plus grandes difficultés à bénéficier de la protection fonctionnelle, dispositif permettant la prise en charge par l’administration des frais de la défense des agents devant la justice.

Il est illusoire si rien n’est fait, d’espérer que des policiers puissent assurer la sécurité des citoyens, mais aussi des magistrats, aujourd’hui des surveillants pénitentiaires alors qu’eux-mêmes sont menacés, agressés et démunis face à la barbarie, aux guet-apens et pièges tendus comme ce fût le cas pour les policiers municipaux attaqués à Saint-Denis immédiatement discrédités et mis en accusation par le parquet de Bobigny.

Nous craignons en l’état actuel que la digue cède si la défiance des Institutions, des politiques, perdure à l’égard des forces de sécurité alors qu’elles devraient être au contraire mieux accompagnées, mieux protégées physiquement et juridiquement.

La présomption de culpabilité ne doit plus être à l’encontre des policiers, des gendarmes, ni même des agents de l’OFB tout récemment discrédités à leur tour, mais uniquement à l’égard des délinquants, des voyous, des multirécidivistes, des criminels, des fraudeurs, des agresseurs et de leurs complices…

Auquel cas, nous avons déjà perdu !!!